Contrôle technique 2025 : les motos concernées et les réglementations à connaître

Les chiffres n’ont pas d’états d’âme : à partir du 1er janvier 2025, tout deux-roues motorisé devra passer par la case contrôle technique. Pas d’exception pour les 125 cm³, ni pour les bécanes déjà sur la route. Pour ces dernières, la règle s’appliquera au prochain changement de propriétaire ou lors de la première échéance prévue.

Pour le moment, seuls les modèles électriques et hybrides rechargeables échappent à cette nouvelle étape. Le décret impose des contrôles axés sur la sécurité, le bruit et la pollution. Ceux qui feront l’impasse s’exposent à une interdiction de circuler et à une amende, simple et net.

Ce qui change en 2025 pour le contrôle technique des motos

Le contrôle technique 2025 pour les deux-roues motorisés n’est pas une simple formalité : c’est la traduction concrète de la directive européenne 2014/45/UE, gravée dans le décret n°2023-974 du 23 octobre 2023. La France aligne désormais ses règles sur celles de ses voisins européens. Le calendrier est précis : les véhicules immatriculés avant 2017 sont concernés dès le 15 avril 2024 ; ceux entre 2017 et 2019 passeront en 2025 ; pour les modèles de 2020 à 2021, ce sera en 2026 ; enfin, les motos récentes (après 2022) devront s’y soumettre entre 4,5 et 5 ans après la première immatriculation.

Le contrôle technique moto devra être renouvelé tous les trois ans, et tous les cinq ans pour les véhicules de collection. Parmi les nouveautés, le contrôle du niveau sonore avec un sonomètre devient obligatoire dès le 1er mars 2025. Pour les cyclomoteurs, un test de vitesse maximale au décéléromètre s’ajoute à partir du 1er juin. Objectif : renforcer la sécurité et limiter l’impact environnemental des deux-roues.

Les centres de contrôle agréés montent en puissance : la formation des contrôleurs s’étale sur 33 heures à valider avant le printemps 2025. Les points à vérifier restent clairs : freins, direction, éclairage, visibilité, émissions polluantes, état du châssis. Un résultat défavorable impose une contre-visite. Rouler sans contrôle expose à une amende et à l’immobilisation du véhicule, comme le prévoit le Code de la route.

Quelles motos et scooters devront passer le contrôle technique ?

La réglementation vise tous les deux-roues motorisés autorisés à circuler, à partir du moment où ils sont immatriculés. Cela inclut : motos, scooters, cyclomoteurs, tricycles à moteur et quadricycles à moteur de la catégorie L. Le contrôle s’applique aussi bien aux modèles thermiques qu’aux électriques ou hybrides, aucune distinction sur la motorisation.

Le législateur précise les contours : toute machine lancée sur le marché après 1960 et disposant d’une carte grise doit passer le contrôle. Pour les véhicules de collection (après 1960), un passage tous les cinq ans suffit. En revanche, les motos d’avant 1960 en sont dispensées. Les motos de compétition munies d’une licence FFM et réservées à un usage sur circuit restent également hors du champ d’application.

Voici un aperçu des différents cas de figure :

Véhicules concernés Obligation
Motos, scooters, cyclomoteurs, tricycles, quadricycles (catégorie L) Oui
Véhicules de collection (après 1960) Oui, tous les 5 ans
Véhicules de collection (avant 1960) Non
Motos de compétition avec licence FFM Non

La règle est limpide : dès qu’un deux-roues prend la route, le contrôle technique devient la norme, sauf exceptions précises pour certains véhicules de collection ou de compétition.

Plusieurs motos alignées devant un centre de contrôle en plein jour

Bien se préparer : points de contrôle, démarches et conseils pratiques

Avant de présenter une moto ou un scooter au contrôle technique 2025, il faut prendre le temps de vérifier plusieurs éléments. La grille d’examen ne laisse rien au hasard : identification du véhicule, état du système de freinage, direction, visibilité, éclairage, roues, châssis, émissions polluantes et niveau sonore. À partir de mars 2025, le niveau de bruit sera mesuré avec un sonomètre ; pour les cyclomoteurs, la vitesse maximale sera testée dès juin avec un décéléromètre.

Pour vous aider, voici les éléments à contrôler en priorité :

  • Pneus : vérifiez l’usure, assurez-vous qu’il n’y ait ni déchirure ni hernie.
  • Freins et éclairages : tout doit fonctionner correctement, sans anomalie ni voyant d’alerte.
  • Échappement : contrôlez les fixations, l’absence de fuite et le niveau sonore.

Le premier contrôle technique intervient entre 4,5 et 5 ans après la mise en circulation du véhicule, puis tous les trois ans. Pour les modèles de collection (après 1960), la vérification se fait tous les cinq ans. Le jour J, la carte grise est indispensable. En cas de vente, un procès-verbal datant de moins de six mois doit être présenté.

Un résultat favorable (A) garantit la possibilité de circuler. En cas de défaillance majeure (S) ou critique (R), une contre-visite devient obligatoire, parfois sous 24 heures si le défaut est grave. Si le diagnostic ne vous convainc pas, vous pouvez demander un second avis dans un autre centre. Absence de contrôle à jour ? L’amende s’échelonne de 135 à 750 euros, avec un risque réel d’immobilisation du véhicule. Par ailleurs, une assurance moto peut réduire l’indemnisation si un accident résulte d’un défaut technique non réparé. Préparer sa machine en amont, c’est éviter les mauvaises surprises et préserver son permis… comme son portefeuille.

En 2025, le contrôle technique ne sera plus une option. Il devient le nouveau passage obligé des motards, à intégrer dans le quotidien comme le plein ou la pression des pneus. Un nouveau réflexe, à adopter sans tarder sous peine de voir sa moto s’arrêter net au bord de la route.